Yves Philippe de FRANCQUEVILLE ou les prémices d\'une quête existentielle

Yves Philippe de FRANCQUEVILLE ou les prémices d\'une quête existentielle

la bataille de Waterloo sous un autre regard

Travail réalisé par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots.

 

 

 

Découvrir sous un autre regard la bataille de Waterloo ?

 

 


 

Nous sommes en 1815, vers 11 heures du matin, après la pluie… Un 18 juin !

La grande Armée du Nord — sous les ordres de Napoléon 1er — s'affronte à une coalition Britannique, sous le commandement du duc de Wellington, alliée à des forces prussiennes, néerlandaises et allemandes.

C'est une grande et belle bataille que celle dite aussi du Mont Saint-Jean, où la boue et le sang coulent à flot. Cependant, il n'y avait pas encore de journalistes de guerre avec appareils photos et caméras au poing — hélas — pour nous en conter l'histoire.


Que devons-nous donc retenir aujourd'hui — près de 200 ans plus tard — de cette ruée des peuples sur ce bout de terre du nord de l'Empire, que se sont partagés les rois, les princes et les empereurs, et qui devint "Belgique" en 1830 ?

Il y a principalement deux protagonistes à retenir, pour que s'annonce un nouvel ordre mondial : Tout d'abord une petite route près d'Ohain, très escarpée, dans cette "morne plaine" et un gros général à la crinière blonde, aux reflets roux… le maréchal NEY. Ce monsieur aimerait tant dépasser Napoléon le premier, obèse comme lui mais plus malade, et si fatigué par une nuit de sommeil trop courte. Le petit tyran en fin de règne, de retour de l'île d'Elbe, a perdu de sa superbe. Beaucoup aspirent au changement et les illusions d'un Empire intègre cèdent la place à des marchandages nauséeux. "Napoléon dans une cage de fer"… propose le maréchal.

Qui décide ?

Qui commande ?

L'idéal, pour beaucoup, serait vraiment que l'Empereur meure au combat.

Il y aurait enfin quelques places disponibles pour les aspirants à la gloire.


"La carte n'est pas le territoire"… L'histoire retiendra peut-être de ce jour, l'alexandrin de Victor HUGO : "l'espoir changea de camp et le combat changea d'âme".

Il y a donc ce sentier de traverse, le mortellement célèbre "chemin creux d'Ohain". L'ordre d'attaquer est donné hâtivement par cet officier ambitieux, réputé pour ses maladresses. Il fit ainsi périr de manière prématurée la cavalerie française, où chevaux et hommes tombèrent par milliers dans ce piège naturel et servirent de remblais pour permettre en suite à l'infanterie d'avancer…

Conduire des centaines de milliers d'hommes au combat, c'est tout un art. Les cartes d'état major ne remplaceront jamais les éclaireurs, et prendre son temps pour réfléchir peut préserver de grands malheurs.

Michel NEY, duc d'Elchingen et prince de la Moskowa, "Le brave des braves" surnommé par ces mots pour édifier ceux qui partaient mourir sous ses ordres, n'en a fait qu'à sa tête. Il voulait surtout que son empereur ne joue plus au tyran… alors que Napoléon trouvait juste à dire de ce général, qu'il avait la bravoure pour toute qualité… mais que la folie était son guide…


Napoléon est de retour pour le dernier des combats de son règne. Le plus grandiose certainement. En 23 années — sur une population française de moins de 30.000.000 d'habitants — 3.000.000 de soldats furent mobilisés pour servir la patrie dans son désir d'expansion, sous les ordres d'un seul homme !

Waterloo pourrait être juste une bataille de plus dans les annales de l'histoire des guerres, mais son charnier d'un jour compte tout de même près de 40.000 hommes. Pour faire mémoire de ces combattants, du gamin enrôlé au vieillard survivant — pères, grands pères ou fils de France — envoyés à la mort, les historiens politiques du XIXème siècles — comme THIERS et MULLIER — surent avec art dresser un monument du courage et de la vertu des patriotes, leur préparant ainsi d'autres aventures héroïques qui construiront l'Europe du XXème siècle : Waterloo, c'est une page finale écrite en lettres de sang, pour un chapitre qui s'achève… afin d'annoncer une ère nouvelle qui s'annonce pour de nouveaux combats.

L'Histoire officielle se doit d'offrir au monde une relecture exemplaire, où des Généraux seront célébrés par des citations construites pour édifier un peuple, qui soigne ses blessés sans pouvoir enterrer ses morts.

La terre se nourrit du sang de son histoire.


Ah, il est nécessaire aussi pour faire mémoire, de prendre en exemple le plus célèbre des guerriers de la bataille de Waterloo : ce général CAMBRONNE, et son inoubliable propos fictif : "la garde meurt et ne se rend pas". Ah, CAMBRONNE n'a pas dit "merde"… lorsqu'il acceptât simplement de se rendre, alors que la garde mourait jusqu'au dernier des braves… CAMBRONNE — ce héros de nos livres d'histoire — accueillit sagement le fait d'être prisonnier, pour se faire soigner en Angleterre. Il revint peu de temps après retrouver son roi Louis XVIII, afin de recevoir du nouveau monarque quelques récompenses, charges et titres.

Waterloo, Waterloo…


La Révolution avait abolie la royauté en France pour donner naissance à l'Empire qui cède la place ce jour là, de nouveau, au pouvoir d'un roi. Les mêmes princes sont à la tête des pouvoirs, avec quelques exceptions : le maréchal NEY sera fusillé… puis réhabilité dans quelques biographies de légendes…

Et pendant cette longue journée sanglante, où combattaient plus de 150.000 soldats, la bourse de Londres s'avérait être le champ de bataille financier le plus fabuleux du siècle… Là bas, en lien avec les capitales de la vieille Europe et le Nouveau Monde, une toute autre économie mondiale s'éveillait autour de la City.

Le surlendemain en effet, la face du monde avait simplement changé !

Mais c'est une autre histoire…

 

 

© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.

 

 

 

 

 

 

Pour écrire cet article, l'auteur a puisé dans des sources multiples, extraites des livres d'Histoires dits "officiels" et aussi, des sources d'archives plus humaines…

C'est un travail réalisé par une étude très sérieuse autour d'un nettoyage méthodique des reconstructions du passé à but propagandiste…

Merci notamment aux remarquables images d'archives de "la radio et de la télévision Suisse" et des ouvrages remarquables de Henri GUILLEMIN.

Pour s'en donner une idée :

http://www.rts.ch/archives/tv/culture/dossiers-de-l-histoire/3448829-caid-respectueux-6.html

 

La création artistique est réalisée par Franck PASQUALINI © pour illustrer le poème Si j'écrivais l'Histoire, extrait du recueil Solitude étrangère, des écrits de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.

 

 

 

 

Auteur : Yves Philippe de Francqueville

 



26/06/2012
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