Ne pas imposer mais disposer…
Note N°X234, commentée; extraite de la première liasse des écrits de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE:
Ne pas s’imposer mais disposer…
Le pouvoir n’est pas dans la force de l’être mais plutôt dans l’art d’enseigner.
Dans la confrontation avec autrui, notre propre connaissance — notre culture — peut être un réel pouvoir si l’on crée la rencontre sans la volonté d’autorité. La non-violence passe par le bon usage de notre savoir.
Pour parler avec un enfant — dans l’espoir d’être entendu — l’adulte doit se mettre à sa hauteur, s’adapter. Comme pour s’adresser à “un plus grand”, certains enfants savent monter sur une chaise ou sur la table. Parler derrière un bureau crée un rapport de force différent de l’écoute proposée de fauteuil à fauteuil.
Il semble plus délicat de s’accroupir ou de s’asseoir à côté d’une personne en fauteuil roulant afin de lui adresser la parole.
Un professeur au pied d’un amphithéâtre — ou perché sur une estrade — n’affirme pas son autorité de la même manière, tout comme le curé ou le pasteur du haut de sa chaire.
Notre connaissance peut être un outil de communication, d’enrichissement personnel et partagé ou, hélas, une forme de pouvoir sur le dos des plus faibles.
Se mettre d’égal à égal nous élève mutuellement.
C’est le principe de la hiérarchie horizontale où la fonction de chacun, ses origines comme son état à l’instant de la rencontre prend de l’importance… Nous disposons alors des ressources de tous pour grandir ensemble.
Le fait de s’imposer comme être supérieur en raison d’un pouvoir soi-disant reçu de manière légitime ou pris par la force ou la ruse, nous fragilise finalement et nous met en danger, car l’être opprimé a en lui les sources de la révolte ; elles seront développées en leur temps.
Évitons les rapports de force entre êtres humains si nous souhaitons communiquer.
Il semble en aller de même pour les animaux…
© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
(collage de Polystyrene, encre et papier sur carton)
© Franck PASQUALINI :
illustration
pour le poème Révolte extrait du recueil Solitude étrangère écrit par yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
Auteur : Yves Philippe de Francqueville
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