La révolte des esclaves
Note N°236 ter, commentée; extraite de la première liasse :
La révolte des esclaves.
Cf. l’histoire de Spartacus.
L’esclavagisme — hors des règles de la guerre — fut (et reste) généralement un complexe jeu commercial où se négocie, en bonne entente, quelques humains vendus par des humains à des humains… Cf. Candide de Voltaire : « Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " »…
Le principe d’une révolution : si un homme est esclave, c’est qu’il y a encore en lui un état de sous-vie, par peur de la peur de la mort. L’esclave qui se révolte est en train de révéler son instinct de survie ; « la liberté ou la mort », cela se désire, se gagne, se construit, s’entretient.
Être esclave aujourd’hui peut finalement se présenter comme un choix de vie où l’on donne à l’autre pouvoir sur nous… qu’il soit politique ou religieux.
Les élections dites démocratiques, ne sont peut-être pas si éloignées de la nomination des tyrans de l’antiquité : si je donne à tel ou tel président, député ou maire les pleins pouvoirs pour qu’il légifère et fasse exécuter des lois auxquelles je vais formellement obéir, c’est donc que je pense ne pas être en mesure de me responsabiliser. Cf. le monde des Ā de Van Vogt.
Tant que le maître n’est pas trop dur, que l’on peut manger, se reproduire ou accepter cette condition — proche de beaucoup d’animaux dits domestiques — il n’y aura pas de révolte au sein du troupeau. Un jour, un être s’éveille et tente de réveiller autour de lui les médiocres en sous-vie : c’est l’Allégorie de la caverne racontée par Platon.
« Donne la liberté à un esclave, il deviendra un mendiant. » (Yves Philippe de Francqueville).
La liberté se mérite, se conquiert. Un fils d’esclave qui se révolte, c’est un homme qui naît. Le peuple qui manifeste ne demande pas la liberté, il souhaite juste des chaînes un peu plus longues… plus de pain et surtout plus de jeux !
© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE
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© Franck PASQUALINI. pour illustrer le poème Lumière, (Acrylique sur papier). Peinture extraite du recueil de poèmes Solitude Etrangère, écrits par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
Auteur : Yves Philippe de Francqueville
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